L’Observatoire de la Côte d’Azur et plus particulièrement l’équipe du laboratoire Lagrange qui a travaillé sur le projet MATISSE, s’est vu remettre le Trophée Innovation des Trophées Climat Energie du Conseil départemental des Alpes-Maritimes. Ainsi le 24 novembre 2017, Charles-Anges Ginesy, président du Conseil départemental des Alpes Maritimes a remis cette récompense collective à Philippe Stee, directeur du laboratoire Lagrange, et Bruno Lopez, responsable scientifique du projet MATISSE, pour son caractère innovant et les perspectives scientifiques qu’il ouvre sur la compréhension de la formation de notre planète.
Une trentaine de lycéens traversent les portes du bâtiment Fizeau, à Valrose. Ils regardent curieux cet endroit qui était jusqu’à ce moment très loin de leurs pensées, mais qui pourrait devenir un jour leur centre de travail.
L’instrument MATISSE est prêt à s’envoler pour le Chili et le Very Large Telescope (VLT), l’observatoire astronomique le plus puissant du monde, où il sera installé dans les prochaines semaines. Cette réalisation est l’aboutissement de quinze années de développement, dont une dernière année de tests au laboratoire J.-L. Lagrange (Observatoire Côte d’Azur/CNRS/Université de Nice Sophia-Antipolis). Cet instrument, dont la France a la responsabilité auprès de l’European Southern Observatory (ESO), est d’envergure internationale. En observant les disques protoplanétaires entourant les étoiles jeunes, le projet MATISSE va permettre de mieux comprendre la formation de la Terre et de l’ensemble des planètes.
Une nouvelle étude thermodynamique des phases secondaires riches en calcium et en fer (e.g., andradite, hedenbergite, kirschsteinite, wollastonite, magnétite) des principales chondrites carbonées effectuée par deux chercheurs de l'Université Côte d'Azur, le laboratoire Géoazur (UNS, CNRS, OCA, IRD) et le laboratoire Lagrange (UNS, CNRS, OCA) questionne à la fois la classification historique des chondrites carbonées et la stratification crustale de leur corps parent. Ces travaux viennent d’être publiés, le 15 août 2017 dans Nature Communication.
L’instrument GOLF à bord de la sonde SOHO, collaboration entre l’ESA et la NASA lancée en 1995, est entièrement dédié à la mesure des oscillations solaires dont les modes de gravité, porteurs des propriétés physiques des couches solaires les plus profondes. La signature des modes de gravité est cependant très faible en surface et plus de 20 ans de recherche n’avaient pas permis de les détecter avec certitude. C’est en regardant « ailleurs et autrement » qu’Éric Fossat (Astronome émérite au Laboratoire Lagrange, Observatoire de la Côte d’Azur) et ses collègues (OCA, IAS, CEA et Observatoire de Bordeaux en France, IAC en Espagne et UCLA aux Etats-Unis) ont enfin réussi à mettre en évidence leur signature, qui ne souffre plus d’aucune ambiguïté.
Les astronomes étudient les astéroïdes depuis des siècles: au départ, ils pensaient que ces «roches spatiales» représentent des débris d'une planète explosée. Plus tard, ils se sont rendus compte que ces corps sont des planètesimaux, c’est-à-dire les éléments constitutifs des planètes, y compris de notre Terre. Ces planetesimaux situés entre Mars et Jupiter n'ont pu s'accretés et former une planète. En tant que tel, la ceinture principale des astéroïdes nous offre aujourd'hui une vue unique de la façon dont notre système solaire était il y a 4,6 milliards d'années. Cependant, à mesure que de plus en plus d'astéroïdes ont été découverts, les astronomes se sont rendus compte que les astéroïdes ne sont pas tous des planetesimaux...
Installé depuis 2014 sur le Très grand télescope (VLT) de l'ESO au Chili, l'instrument européen Sphère vient d’obtenir pour la première fois le cliché d’une exoplanète grâce à des méthodes de détection directe. A ce jour, seule une poignée d’exoplanètes a pu être observée de manière directe sur les 3600 qui ont été détectées depuis 1995. D’une masse de 6 à 12 fois celle de Jupiter, HIP65426b est une planète jeune et massive qui orbite autour d'une étoile brillante à rotation rapide, située dans l’association d’étoiles du Scorpion-Centaure. Cette découverte soulève de nouvelles interrogations sur la formation des systèmes extrasolaires. Réalisée par une équipe internationale comprenant des chercheurs de l'Institut de planétologie et astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Grenoble Alpes), du Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université), du Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (Observatoire de Paris/CNRS/Université Pierre et Marie Curie/Université Paris Diderot), du laboratoire Lagrange (Observatoire de la Côte d'Azur/CNRS/Université Nice-Sophia Antipolis1), du Centre de recherche astrophysique de Lyon (Université Claude Bernard Lyon 1/ENS Lyon/CNRS) et de l’Onera, elle paraîtra prochainement dans la revue Astronomy & Astrophysics.
Benoît Carry, astronome, laboratoire Lagrange (CNRS-UNS-OCA) est lauréat du Prix du Jeune chercheur 2017 de la Société Française d'Astronomie et d'Astrophysique. Une belle récompence pour ses travaux sur les petits corps du système solaire et le développement d'un algorithme de modélisation 3D des astéroïdes, KOALA, effectué en collaboration avec M. Kaasalainen. Rencontre avec le jeune lauréat...
UMR LAGRANGE
Observatoire de la Côte d’Azur
Boulevard de l’Observatoire
CS 34229 - F 06304 NICE Cedex 4
Tél. : +33 (0)4 92 00 30 11
Fax : +33 (0)4 92 00 30 33